18/06/2020 07:00:00
kokolasticot
Il y a longtemps que l’envie de réaliser ce trail de 66 kms me titille. Avec des préparations très différentes, mon camarade et moi formons un beau duo comique. Nous choisissons, sans vergogne, de diviser le circuit en 3 étapes et de les étaler sur une semaine afin de soulager nos vieilles machines (enfin surtout la mienne !).
Première étape : rendez-vous au parking Pierre la Grosle pour 24,9 km vers le Nord-Ouest.
Récit d’Oliver H. :
Un début de circuit assez roulant puis deux belles bosses doivent nous permettre de contourner le Maupuy et ses anciennes carrières de granit. Sur cette étape, nous devons également profiter de panoramas à foison mais la météo n’est guère engageante.
Horizons bouchés effectivement, il faudra se contenter de la beauté des sentiers que la bruine recouvrira longtemps en ce début de matinée. Les premières foulées sont rassurantes. Je doute, en secret, de ma capacité à courir une si longue distance sans que mes genoux ne m’abandonnent. Il faut dire que depuis le début de l’année 2020, j’ai accumulé une charge d’entraînement impressionnante avec une trentaine de kilomètres, au bas mot, pour les 6 derniers mois (soit quasiment le double des kilomètres réalisés en 2019, c’est vous dire la progression qui est la mienne !)
Une fois la première grosse côte avalée, la digestion s’avère difficile (et on ne peut pas dire que cela est dû à une ingestion trop rapide, non !). Après la traversée des Pierres Civières, nous amorçons une descente vers le village de la Loze et c’est là que le bât blesse ! En fait, non, c’est plutôt le bas qui blesse. Ma vieille tendinite au genou se rappelle à mon bon souvenir.
Me voici, la mort dans l’âme, contraint de laisser filer, seul, mon camarade Bip-bip vers la ligne d’arrivée.
Mais après réflexion, Vil Coyote que je suis, il m’apparaît possible qu’en coupant très largement, je parvienne à rejoindre le parking du départ avant lui et ce malgré une foulée plus qu’approximative.
Au lieu des presque 25 kilomètres prévus initialement, je n’en aurai effectué que 21. Il va falloir revoir mes ambitions à la baisse ou changer de plan d’entraînement ou mieux … arrêter le pain avec les nouilles. Ou les trois à la fois !
Récit de Stan L. :
C’est un circuit plutôt roulant dans son ensemble malgré quelques petites difficultés et descentes techniques. Je n’ai pas ressenti de douleur musculaire sur ce parcours agrémenté de moments de récupération.
Sur la première partie de l’étape, un passage sur l’aire de décollage du parapente vous procure une superbe vue de Guéret. Les Pierres Civières et l’arboretum sont également des sites qui valent le détour.
J’ai trouvé cette première partie (constituée des circuits 4 et 3) intéressante, bien dégagée et bien balisée. Je conseille aux coureurs de prendre de quoi manger et boire. Arrivée au parking Pierre la Grosle en 2h37min.
Deuxième étape : rendez-vous au parking Pierre la Grosle pour 17,6 km au cœur de la forêt de Chabrières.
Récit de stan L. :
J’ai bien aimé cette deuxième étape. Les sentiers sont très beaux. J’ai trouvé l’ensemble plutôt roulant avec quelques pentes intéressantes : montée aux loups de Chabrières que j’ai réussi à gérer avec une bonne relance et montée finale entre la Pierre du Loup et celle de la Tribune où il ne faut pas hésiter à marcher pour pouvoir terminer à bloc.
À l’arrivée, je n’ai pas ressenti de fatigue excessive. Le balisage est bien signalé et les chemins sont bien dégagés. Parcours réalisé en 1h42 min.
Récit d’Oliver H. :
Deux jours plus tard, mon camarade de course est toujours aussi motivé. L’étape d’aujourd’hui est plus courte mais le dénivelé étant le même, je choisis d’enfourcher le VTT en espérant que le pédalage me remette les tendons en ligne.
Je connais bien cette zone et afin de ne pas ralentir mon collègue Speedy Gonzales, je me dois d’aborder chaque côte avec quelque temps d’avance.
Nous avançons donc sur cette étape à des allures bien différentes mais cela ne nous empêche pas de profiter de la beauté de cette forêt. Le tracé est changeant : parfois technique (vélo sur l’épaule en ce qui me concerne) et tantôt roulant (à des allures frisant Mach 0,02 à bicyclette). Il permet d’approcher les plus beaux amoncellements rocheux de ce coin de Creuse.
A proximité du Parc Animalier des Monts de Guéret, il nous faut quitter le circuit 10 et suivre le tracé n°5 pour rejoindre notre point de départ. Après une dernière montée en lacets avec le vélo sur le dos, nous parvenons ensemble au parking Pierre la Grosle.
Moralité : si je veux avancer aussi vite que mon acolyte, il me faut au minimum un vélo.
Troisième étape : rendez-vous au parking du Parc animalier des Loups de Chabrières pour 25.6 km vers le Sud-Est.
Récit de Stan L. :
Ce n’est pas mon étape préférée. Les sentiers sont un peu plus gras que sur les autres portions.
Mais les dénivelés sont importants sur deux derniers tiers du parcours et avec l’entraînement des deux premiers jours, je ne souffre pas trop et termine le circuit en 2h36.
J’ai trouvé l’ensemble de ce Grand Trail très plaisant. Le fait d’avoir divisé en 3 parties les 66kms nous a aussi permis de mieux gérer l’eau et l’alimentation. Les points de ravitaillement en eau sont rares.
A refaire !
Récit d’Oliver H. :
Après 4 jours de repos, je suis disposé à affronter l’ultime étape de ce grand Trail de la manière suivante : les 16 premiers kilomètres à VTT et les 10 derniers en trottinant.
Le dénivelé sur cette portion avoisine les 900m, ce qui en fait à n’en pas douter, l’étape la plus délicate.
Heureusement, les 9 premiers kilomètres sont là pour nous mettre en jambes tout doucement. La suite se complique sérieusement. Si je parviens à me hisser péniblement en haut de la première, la deuxième côte me contraint à descendre de mon destrier : trop de cailloux dans une pente trop raide. Un télésiège serait le bienvenu !
Je dépose mon VTT au parking du parc animalier et tente de trouver une foulée « décente » afin de ne pas trop ralentir mon camarade de jeu dans la première descente de cette dernière boucle. Ces 2 premiers kilomètres nous font perdre 200m d’altitude mais il est regrettable de les retrouver immédiatement dans les 2 kilomètres suivants.
Au jeu des montagnes russes, je tire la langue. Comme si mes jambes lourdes ne suffisaient pas, un méchant point de côté m’accompagne depuis le premier kilomètre.
A partir du sommet du Puy de Gaudy, ma motivation retombe fortement. Je laisse filer notre Killian Jornet creusois et adopte une allure plus en adéquation avec mes capacités : 7 km/h en descente et 4 en montée.
Je termine ces trois étapes néanmoins satisfait. La variété des paysages traversés et des sentiers empruntés m’ont donné envie de prolonger l’expérience sur ce territoire et de, pourquoi pas, prochainement, arpenter le GR de Pays ou le Tour VTT des Monts de Guéret.